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Lucile in the sky
polar
16 juillet 2015

Camilla Läckberg - Le Prédicateur

Camilla Läckberg - Le Prédicateur

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Dans les rochers proches de Fjällbacka, le petit port touristique suédois dont il était question dans La Princesse des glaces, on découvre le cadavre d'une femme. L'affaire se complique quand apparaissent, plus profond au même endroit, deux squelettes de femmes...
L'inspecteur Patrik Hedström est chargé de l'enquête en cette période estivale où l'incident pourrait faire fuir les touristes et qui, canicule oblige, rend difficiles les dernières semaines de grossesse d'Erica Falck, sa compagne.
Lentement, le tableau se précise : les squelettes sont certainement ceux de deux jeunes femmes disparues vingt-quatre ans plus tôt.


 

Dans une ambiance d'été caniculaire, Camilla Läckberg nous entraîne dans une sombre histoire de famille qui fait froid dans le dos. L'intrigue tourne autour de la famille Hult, des gens dont on n'a pas vraiment envie de faire la connaissance tant ils sont antipathiques. Une chose est sûre, l'auteur aime les enquêtes qui prennent racine dans le passé avec de vieux secrets enfouis, c'est sûrement ce qui m'accroche le plus dans cette saga. Ca et Patrick, qui devient le personnage principal de ce roman au détriment de sa compagne qui tenait les rênes du premier. Logique, Erica est devenue une femme au foyer coincée à la maison, Patrick lui, est chargé de l'enquête. De ce fait, on découvre les policiers de Tanumshede qui n'avaient été qu'esquissés dans le 1er opus. On apprend à détester Ernst, à prendre un peu en pitié Gösta et Mellberg, on s'attache à Martin, et Annika... On aimait déjà Annika ! Bref, une chouette plongée dans le monde de Patrick. L'enquête prend son temps, un peu trop même, j'ai trouvé pas mal de longueurs, et j'avais touché du doigt la résolution de l'intrigue bien avant qu'elle arrive. Ce qui signifie que beaucoup auront tout compris à la moitié du bouquin, puisque je suis loin d'être spécialiste du genre. Malgré les longueurs, j'ai lu ce livre en quelques jours, émulée par Capucine qui le lisait en même temps que moi et avançait très rapidemment. Moins bon que le premier, mais toujours très sympa à lire. Et on en redemande, ça tombe bien, il y en a encore pas mal qui suivent !

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3 juillet 2015

Camilla Läckberg - La princesse des glaces

Camilla Läckberg - La princesse des glaces

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Erica Falck, trente-cinq ans, auteur de biographies installée dans une petite ville paisible de la côte ouest suédoise, découvre le cadavre aux poignets tailladés d'une amie d'enfance, Alexandra Wijkner, nue dans une baignoire d'eau gelée. Impliquée malgré elle dans l'enquête (à moins qu'une certaine tendance naturelle à fouiller la vie des autres ne soit ici à l'œuvre), Erica se convainc très vite qu'il ne s'agit pas d'un suicide. Sur ce point - et sur beaucoup d'autres -, l'inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi, la rejoint. A la conquête de la vérité, stimulée par un amour naissant, Erica, enquêtrice au foyer façon Desperate Housewives, plonge clans les strates d'une petite société provinciale qu'elle croyait bien connaître et découvre ses secrets, d'autant plus sombres que sera bientôt trouvé le corps d'un peintre clochard - autre mise en scène de suicide.


 

 

J'ai voulu me mettre dans l'ambiance scandinave pour mon prochain voyage en Suède et j'avais la flemme de relire les Millenium. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, la parution française juste après le succès des Stieg Larsson et la couverture similaire me rendaient méfiante. Très bonne surprise ! Plus light que la trilogie bien connue, le 1er tome de cette saga d'enquête se laisse très bien lire malgré sa longueur. J'ai aimé m'immerger dans la vie d'Erica Falck, avec ses problèmes familiaux et sa curiosité. Erica doit gérer la mort récente de ses parents, une soeur qui communique peu et le cadavre ensanglanté de son amie d'enfance. Ah et puis il y les problèmes de son meilleur ami et la rencontre avec un flic adorable. On suit l'enquête et on s'intéresse à tous les à-côté. J'ai découvert très vite le secret de la famille d'Alex, par contre le meurtrier, absolument pas. Je reprocherais juste à l'auteur de faire parfois avancer les personnages plus vite que nous. Il est extrêmement frustrant de temps à autre de lire Erica passer un coup de fil et faire une avancée dans l'enquête en entendant un répondeur dont le message ne nous est pas rapporté. Et évidemment, l'information mettra un peu de temps à arriver jusqu'à nous.

Je pense continuer à lire la série des Erica Falck, j'ai déjà entamé le 2e : Le Predicateur. Les livres sont assez longs et touffus, peut-être ferai-je une pause en chemin ! Mais la petite ville tranquille de Fjallbacka risque de devenir un peu louche s'il s'y passe un crime par livre, la série est longue ! Je ne sais pas si j'ai toujours très envie d'y passer pendant mes vacances...

3 juillet 2015

Sous les vents de Neptune

Fred Vargas - Sous les vents de Neptune

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La découverte d'une jeune fille assassinée de trois coups de couteau renvoie violemment Adamsberg au souvenir de son jeune frère Raphael, disparu après avoir été soupçonné du meurtre de son amie, il y a trente ans. Les cadavres présentent les mêmes blessures qui ressemblent aux marques d'un trident...
" Adamsberg termina son café et posa son menton dans sa main. Il lui était arrivé en des tas d'occasions de ne pas se comprendre, mais c'était la première fois qu'il échappait à lui-même. La première fois qu'il basculait, le temps de quelques secondes, comme si un clandestin s'était glissé à bord de son être et s'était mis à la barre. De cela, il était certain: il y avait un clandestin à bord. Un homme sensé lui aurait expliqué l'absurdité du fait et suggéré l'étourdissement d'une grippe. Mais Adamsberg identifiait tout autre chose, la brève intrusion d'un dangereux inconnu, qui ne lui voulait aucun bien. "


 

J'aime suivre Adamsberg et sa petite bande au fil des livres. Depuis toute petite, j'ai toujours préféré les histoires qui se racontaient en plusieurs tomes et les films avec des suites. Je n'aime pas m'attacher à des personnages et me sentir abandonnée à la dernière page, ça me frustre de ne pas savoir ce qu'ils ont fait avant, ou ce qu'ils vont devenir après. C'est pour ça que j'aime tant les séries TV. Peu à peu, les personnages deviennent comme une partie de ma famille. Oui, j'ai une très grande famille, extensible à souhaits. Et désormais Adamsberg et Danglard y cotoient la famille Whiteoak de Jalna, Sirius et James, Eric et Christian, le petit Olivier des allumettes suédoises et son cousin Marceau, Benjamin et Clara Malaussène, Mouse et Babycakes, le petit Sébastien et sa grande chienne Belle, Vic Beretton et son petit frère Lucas, Anakin et Luke Skywalker, les orphelins Salinger, Nate Fisher, Mark Greene et Doug Ross, Seth et Ryan, Nathan et Lucas Scott, Joey Potter, Chris Halliwell, Brian Kinney et Emmett Honeycutt... Il traine une foule très hétéroclite dans ma tête.

Mais revenons à nos moutons. Chaque parution d'une nouvelle enquête du commissaire Adamsberg est un véritable plaisir, mais celui-ci est de loin mon préféré. J'ai adoré lire Sous les vents de Neptune, parce que l'intrigue n'était pas une simple enquête externe aux personnages, même si Adamsberg fait toujours un affaire personnelle de ses enquêtes. Ca touchait le commissaire de près, un souvenir d'enfance qui ressurgissait. Un tour au Québec, un vieux secret et deux frères. Adamsberg dans une situation inextricable et Danglard le confident. Il ne manquait qu'une apparition des Evangélistes pour que ce livre regroupe tous les éléments qui l'auraient rendu parfait... Le passé d'Adamsberg qui lui saute à la gorge et un secret de famille qui sort de terre, les histoires concernant deux frères sont toujours les meilleures. C'est également le tome où on découvre Violette Rétancourt, l'inoubliable. Je pense que c'est le premier tome qui nous permet de faire vraiment connaissance avec la brigade. Je me suis demandée tout le roman comment ils allaient résoudre cette intrigue sans science-fiction. Comme Danglard, j'ai les pieds sur terre et je ne crois pas aux morts qui reviennent à la vie. Et j'ai eu peur pour Adamsberg. Je me suis attachée à tous ces personnages. J'aime Adamsberg avec sa gueule en bordel, ses intuitions, son regard sur le monde. J'aime Danglard, ses 5 gosses, son air ronchon, et le fait qu'il se tienne toujours aux côtés du commissaire, qu'il fasse bloc même quand il ne croit pas à ses idées bizarres. J'aime la petite chérie, son indépendance et sa fragilité, son histoire avec Adamsberg. J'aime Tom et les histoires de bouquetins. Et enfin j'aime le reste de la brigade. Et je veux savoir ce qu'ils vont devenir.

Des adaptations de quelques Vargas a été faite en téléfilms par Josée Dayan, j'ai le souvenir que celle de Sous Les Vents de Neptune est particulièrement bien réussie.

3 juillet 2015

Debout les morts

Fred Vargas - Debout les morts

 

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Un matin, la cantatrice Sophia Siméonidis découvre, dans son jardin, un arbre qu'elle ne connaît pas. Un hêtre. Qui l'a planté là ? Pourquoi ? Pierre, son mari, n'en a que faire. Mais la cantatrice, elle, s'inquiète, en perd le sommeil, finit par demander à ses voisins, trois jeunes types un peu déjantés, de creuser sous l'arbre, pour voir si... Quelques semaines plus tard, Sophia disparaît tandis qu'on découvre un cadavre calciné. Est-ce le sien ? La police enquête. Les voisins aussi. Sophia, ils l'aimaient bien. L'étrange apparition du hêtre n'en devient que plus énigmatique.

 


 

Debout les morts, le premier Vargas que j'ai lu, il y a bien des années, une belle découverte. Je ne suis pas grande fan de polars. J’aime bien de temps en temps, ça détend, ça passe les vacances longuettes. Mais celui-ci a été une grande première ! Le Rompol, le fils naturel du roman et du polar, quand on s'attarde autant sur les personnages que sur l'enquête, c'est ça qui me plaît dans les Vargas.

J’ai aimé le style, suivre le flot des pensées des personnages, de Marc la majorité du temps. J’ai aimé toute l’histoire autour du mystère, celle qui fait que c’est un roman avant d’être un polar. Ces quatre types partageant la même vieille bicoque toute cassée, la remettant sur pieds en même temps qu’eux. J’ai aimé Marc, sa détermination pour innocenter Alexandra, ses bagues en argent, ses habits noirs, son regard sur ce qui l’entoure, sa clairvoyance parfois, ses sentiments enfouis. J’ai aimé Mathias, son air mal dégrossi de chasseur-cueilleur, ses silences, sa manie de couper du pain pour tenter de rendre les situations inextricables plus supportables, sa force tranquille. J’ai aimé Vandoosler et son humour douteux, ses évangélistes, son affection pour Marc et son passé brumeux. J’ai un peu moins aimé Lucien, moins impliqué dans le quatuor, faisant plus ou moins bande à part, mais le livre n’aurait pas été ce qu’il est sans Lucien et ses références perpétuelles à la 1ère guerre. On réunit trois historiens qui ont raté leur vie et un vieux flic qui a raté sa vie et sa carrière dans une vieille baraque, on referme, on secoue, et il en sort ce livre. Des types 'dans la merde' qui se réunissent pour faire front dans une même maison, voilà un concept qui me rappelle quelque chose… 
Avec l’enquête qui nous maintient en haleine, et nos quatre protagonistes qui évoluent autour. On en apprend petit à petit plus sur chacun d’eux, mais toujours par bribes, jamais trop d’informations, ce n’est pas le sujet ; le sujet c’est Sophia, sa disparition, son arbre, son passé. Mais merveilleux prétexte pour mettre en scène tout notre petit monde.
Debout les morts c’est aussi évidemment Sophia Siméonidis, sa famille, Juliette, Alexandra et Cyrille…
Mais c’est avant tout un roman très agréable à lire, on l’on trouvera ce que l’on voudra : une enquête policière et un mystère, ou tout simplement une petite tranche de vie de quelques personnages fort attachants…


 
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